“Maman, je veux une petite soeur”. Questionnement sur un deuxième enfant.

“Et alors, ce sera pour quand le deuxième ?” - Une phrase prononcée en passant peut provoquer un sacré tourbillon émotionnel. Ce genre de questions posées par n’importe qui à n’importe quel moment n’est pas toujours anodin pour les parents. À peine sorti de la crise des “non”, enfin arrivé aux nuits paisibles et complètes, la question du deuxième enfant se pose parfois moins facilement que pour le premier. Une liste de pour et de contre, ou bien, des émotions que doivent traverser tous les parents.

Certes, si nous nous décidions à faire des enfants en faisant appel au raisonnement, l’humanité serait déjà en voie de disparition. Néanmoins, nous l’avons en tête, cette liste où nous jonglons de droite à gauche avec nos pensées : “Et si ce deuxième enfant dort aussi mal que le premier ?” “Et si nous n’arrivons pas à gérer nos emplois du temps avec un enfant souffrant de la gastro et l’autre d’une otite ?” “Et si notre équilibre familial s’écroule” etc. …

Ma fille de 4 ans a mis sur sa liste du père Noël le vœu d’une petite sœur. Depuis elle pouponne, elle se jette sur tous les bébés qu’on croise dans la rue, elle embrasse leurs petites joues et leurs bras potelés.  Elle me regarde avec ses yeux qui brillent et quand je lui demande de jouer un peu seule dans sa chambre, elle me répond : “Maman, tu sais qu’il me manque une petite sœur pour jouer ! “

Et là, au placard la liste des pour et contre. 

Faudrait-il un peu mettre en pause son cerveau rationnel pour trouver sa réponse et la résoudre avec plus de naïveté que de logique ?

Écouter son ventre.

Depuis que j’observe les différentes formes de la parentalité, j’ai pu constater l’existence de deux types de parents : ceux qui préparent tout jusqu’au minuscule détail avant la naissance d’un petit (ils calculent leurs finances, ils planifient leur congé parental, ils ont déjà acheté la petite lampe chauffante au dessus de la table à langer… ) et ceux qui font juste des enfants

En ce qui concerne ma première grossesse, je me situe dans la deuxième catégorie. Le projet du premier bébé était d’une pure décision amoureuse pendant le voyage de noces, deux jours après mon mariage. Le souhait d’accueillir un enfant ne suscitait pas d’emblée la lecture d’articles sur les modes de garde ou le calcul de nos finances. Aujourd’hui, connaissant les hauts et les bas de la maternité, ma petite liste arrive immédiatement  dans la tête. 

À l'époque, j'aurais pu certainement éviter quelques mauvaises surprises. Mais est-ce que cela m’aurait empêché de faire un enfant ?

Accepter le changement. Encore une fois.

L’arrivée de mon premier enfant fut un véritable tsunami. Pourtant, c’était un bébé en bonne santé, adorable comme tout… Les nuits courtes et interrompues ainsi que le manque d’énergie du lendemain étaient pour moi un obstacle imprévisible. Pendant longtemps, j’essayais de maintenir le rythme du quotidien d’avant, de me battre contre toute situation imprévue. Mission impossible. En acceptant le changement, j’ai pu gérer ma vie avec plus de facilité. Conserver cette pensée comme une sorte de guide m’est utile afin de rester moins bloquée dans les ruminations sur ma future vie avec deux enfants. 

Se rappeler du positif.

Au moment de la fatigue et de la surcharge entre le travail, son enfant, sa vie privée et amoureuse ainsi que les tâches ménagères, on a tendance à négliger les beaux moments de ce quotidien. Vite oubliés sont également ces moments de cocooning avec un tout petit bébé, ces instants doux où ils s’endorment dans nos bras ou quand ils font leurs tout petits premiers pas. Se replonger dans les souvenirs positifs fait également disparaître cette émotion chargée de doute qu’on peut vivre, si on réfléchit à l’arrivée d’un deuxième enfant.

Se servir de ce que nous avons appris.

Rien dans la vie m’a autant appris que le rôle de maman. Nous pourrons toujours échapper à nos réflexions sur nous-mêmes jusqu’au moment où on devient parent. C’est là que tout remonte à la surface ! 

Aujourd’hui, je connais mes propres besoins et limites, le nombre d'heures de sommeil précis qu’il me faut sans devenir grincheuse. Je sais quand il faut faire une pause afin d’avoir de l’énergie pour deux (voir pour trois) et de m’accorder un temps de plaisir. Même si ce deuxième enfant ne sera jamais comme le premier, nous avons plus de connaissances sur  la base de la maternité : nous-mêmes

Un enfant, une question d’amour.

Au final, j’ai pu rapidement constater que mes peurs et ma liste des pour et contre m’emmenaient nulle part. Aimer un enfant c’est comme aimer tout court. C’est une merveilleuse aventure, une chute dans l’inconnu à tout moment, l’acceptation inconditionnelle de la liberté et des marottes de l’autre… Avec ces réflexions, je me sens assez courageuse de répondre à ma fille : “Oui, bientôt, ma chérie.” 

Zurück
Zurück

Wellbeing und Muttersein. Wie passt das zusammen?

Weiter
Weiter

Pausen fürs Wellbeing. Wann haben wir damit aufgehört, zwischendurch einmal anzuhalten?